La radiodiffusion et les télécommunications sont dans de nombreux pays africains considérés comme des marchés séparés, verticaux. Cependant, la convergence numérique signifie que les opérateurs télécoms sont maintenant impliqués dans la radiodiffusion et que les sociétés de radiodiffusion réfléchissent aux moyens de fournir des services internet et de voix.
La première offre véritable triple play du continent (où le client reçoit la télévision, la voix et l’internet) a été lancée au Kenya par Wananchi. Mais souvent, les deux secteurs sont réglementés séparément ou bien le spectre est réglementé par le régulateur des télécommunications et les autres questions de radiodiffusion par un organisme distinct. Les institutions de réglementation intégrée portant à la fois sur la radiodiffusion et les télécommunications sont en minorité.
Beaucoup de régulateurs de télécommunications seront en mesure de générer un nouveau flux de revenus provenant de la vente du spectre libéré une fois que le passage au numérique sera terminé. Des discussions considérables demeurent sur la question de savoir si ce spectre devrait rester avec les radiodiffuseurs ou être remis pour usage par les télécommunications. Mais quel que soit le cas, il y aura un nouveau flux de revenus mais où celui-ci ira-t-il ?
Ailleurs dans le monde, les radiodiffuseurs publics utilisent de plus en plus leurs fonds pour créer des plates-formes internet complémentaires qui font appel à des formes plus interactives de création de contenu (comme les blogues et le journalisme citoyen). Le développement correspondant en Afrique a été l'utilisation beaucoup plus restreinte du SMS pour le vote de programmes et l’équivalent du courrier. Toutefois, comme l'internet se développe en Afrique, les radiodiffuseurs publics et privés vont commencer à proposer une approche plus interactive à la radiodiffusion et à sa relation au public. Cette approche interactive vis-à-vis des médias devrait-elle être encouragée par des fonds publics?