Le passage au numérique offre une belle occasion de résoudre le problème de production de contenu local en Afrique, tant au sein de pays spécifiques qu’à travers le continent. Il permet d'examiner l'efficacité des quotas de production locale et des plans gouvernementaux qui appuient cette production locale.
Bien qu'il existe quelques exceptions notables, près de 80-90% du contenu diffusé sur les chaînes de télévision africaines vient de fournisseurs de contenus internationaux des États-Unis, d’Europe, et d’Amérique latine. Ces fournisseurs de contenus internationaux produisent des programmes pour leurs propres marchés, mais compensent les coûts grâce à la vente de droits mondiaux. Cependant et ce n'est pas surprenant, partout dans le monde, les programmes générés localement sont presque toujours plus largement suivis que ceux des marchés internationaux.
Nollywood a démontré que les programmes de fiction d'un pays africain peuvent être largement regardés par des gens dans d'autres pays. Les produits de fiction de ce genre influencent la façon dont les Africains se voient eux-mêmes. Plusieurs autres pays africains ont également commencé à produire des programmes qui sont plus largement suivis en dehors de leur lieu de production.
Plus de 2000 langues sont parlées en Afrique et beaucoup d'entre elles représentent des cultures différentes au sein des pays. Alors que le nombre croissant de stations de radio en langues "vernaculaires" africaines a commencé à répondre à une partie de cette diversité, la télévision africaine n'a pas toujours été en mesure de fournir le même degré de diversité linguistique et culturelle.